Ce terme typique à l’apiculture désigne le fait de nourrir les abeilles artificiellement. En quelque sorte, il s’agit d’une précaution pour laisser assez de provisions aux abeilles auxquelles on prend le miel lors de la récolte afin d’assurer la récolte suivante. C’est aussi le moyen de leur éviter des carences en protéines lorsqu’elles manquent de pollen en hiver.
Un prérequis
Le nourrissement repose sur le principe de l’hydrolyse, un procédé chimique par lequel le saccharose du nectar est transformé en miel. Il est important d’avoir ce détail en tête pour comprendre le déroulement du nourrissement et pour l’effectuer au mieux et garder l’équilibre de la colonie.
En effet, l’hydrolyse du saccharose permet d’obtenir du « sucre inverti », l’aliment le plus proche du miel dont les abeilles ont besoin. La transformation du saccharose par hydrolyse se passe à une température avoisinant 20°C et plus. Il est donc préférable que la ruche soit tenue à une température plutôt élevée. Le procédé se passe dans un pH acide et il ne requiert pas beaucoup d’eau. Il fait intervenir un enzyme nommé invertase contenu dans le jabot des abeilles. Il faut ainsi ventiler la ruche car cela assure la concentration du produit par évaporation de l’eau contenue dans le nectar.
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